Apprendre à cuisiner et à se réapproprier ses besoins – Rencontre avec Laura Belfadla de l’Académie Végétale - Glouton
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Apprendre à cuisiner et à se réapproprier ses besoins – Rencontre avec Laura Belfadla de l’Académie Végétale

5 min de lecture

Curieuse - et à l’affût de sujets - j’ai assisté il y a quelques semaines à une conférence, certes gratuite, mais surtout menée de main de maître par Laura Belfadla, directrice de l’Académie Végétale. Dynamique, drôle et captivante, elle a le tour pour démonter nos idées reçues et nous mettre face à nos contradictions. Entre influences marketing et habitudes familiales, en ce qui concerne l’alimentation, elle constate que l’on oublie souvent l’essentiel: s’écouter.

ALIMENTATION ET SANTÉ : UN LIEN NÉGLIGÉ

Si l’on vous posait la question, vous vous diriez: «Mais oui! Je mange, donc je suis!». Pourtant, nous cherchons rarement la cause de nos tracas de santé dans notre alimentation : sédentarité, vieillesse, génétique ressortent souvent au détriment de la base de notre fonctionnement, comme si cela était juste… trop simple. Ce lien, Laura l’a découvert à ses dépens : «J’ai grandi au Maroc où tous les repas étaient constitués d’aliments frais, non transformés, beaucoup de légumes, un peu de viande. Arrivée en France pour mes études, j’ai découvert le monopole des plats cuisinés, des saucisses sous plastique. » Toutes ces joyeusetés industrielles ont peu à peu coïncidé avec des maux de ventre, une baisse d’énergie. Les visites chez le médecin, les médicaments n’y ont rien changé : «J’ai fini par m’y habituer: c’était devenu normal chez moi d’avoir mal au ventre» nous confie-t-elle.

C’est au cours d’une retraite d’une semaine avec yoga et cuisine végétarienne au menu, que le déclic se fait: «J’ai rapidement retrouvé la forme et mon corps de souvenait de cette sensation!». Morale de l’histoire? Être à l’écoute des signaux que notre corps nous envoie, qui sont rarement subtils: maux divers, fatigue, troubles de l’humeur, perte de cheveux… ce n’est pas rien!

Laura résume bien notre mode de fonctionnement – soi-disant moderne: « On est tellement déconnecté de notre corps, que l’on va chez le médecin pour savoir si on va bien ! » Hum…

TROUVER SON ÉQUILIBRE, PAS CELUI DE LA SOCIÉTÉ

Être à l’écoute. Cela semble facile et ça l’est! Son équilibre, Laura l’a trouvé dans une alimentation à base de légumes principalement, mais loin de tout régime alimentaire. Car manger santé n’exclut pas de se faire plaisir de temps en temps avec une poutine ! D’ailleurs, pourquoi mange-t-on ? Pour fonctionner, mais aussi par plaisir, pour se défouler, par habitude, parce que c’est l’heure. Tiens, les trois repas par jour ? Est-ce une obligation? : «Non, c’est la société qui nous en a persuadés, mais certaines personnes mangent deux, quatre ou cinq fois par jour et tout va bien! » explique Laura.

Alors, oui, de bonnes habitudes alimentaires sont à adopter. En arrêtant de se demander si c’est bon, si c’est correct, en arrêtant d’écouter les tudevraisfaireci, tudevraisfaireça, on s’aperçoit que naturellement, des choses disparaissent. Laura nous amène à réfléchir sur ce que l’on mange, des bienfaits de certains aliments sur notre organisme, des méfaits aussi: «C’est beaucoup dans l’essai/erreur et dans le gros bon sens aussi ! Manger du chou kale, oui, mais tous les jours, pas vraiment. Ne croyez pas ce que l’on vous dit: expérimentez-le et la réponse viendra d’elle-même».

Encore une fois, elle a la phrase qui fait mouche: «La maladie cœliaque par exemple, touche entre 1 et 6% d’une population, pourtant le marché du sans gluten est énorme». Au nom du marketing, une maladie rare – et grave – peut justifier une tendance…

COMMENCER PAR LE COMMENCEMENT

Encore une évidence, mais comment cela se traduit dans le quotidien? Laura nous éclaire: «Avant de changer quoi que ce soit, il faut revoir la base : est-ce que je bois assez d’eau? Quelles sont mes habitudes de vie? Plutôt que de suivre un nouveau régime à la mode, est-ce que le plus simple ne serait pas de commencer à boire de l’eau et à intégrer de bons aliments dans mon quotidien?»

Et au-delà de notre façon de manger, c’est notre façon de consommer qu’il faut revoir. La jeune entrepreneure est formelle: « Améliorer son alimentation commence à l’épicerie: commençons à lire la liste des ingrédients de ce que nous achetons. Un ingrédient doit être un aliment, pas une formule chimique. Il faut se rapprocher le plus possible de la source en quelque sorte, en réduisant les étapes entre elle et nous».

Son mantra, s’il en est un? Inclure la lettre V dans son assiette! En gardant une alimentation Vivante, Variée, Verte! Et surtout… en lâchant prise.

Laura conclut: «L’alimentation saine ne devrait pas être l’objectif, une obsession. Notre objectif de vie, c’est d’être épanoui.e. L’alimentation est un outil (délicieux et plaisant) pour gagner de l’énergie et pour y arriver, mais ce n’est qu’un outil. Nous avons tant de belles choses à réaliser.»

Merci à Laura qui a accepté que ses propos soient véhiculés dans le cadre de cet article. Pour plus d’informations sur sa philosophie et son entreprise – l’Académie végétale – visitez son site web et… testez!

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Charleyne Bachraty

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